Αὐτόγραφη ἐπιστολή στά γαλλικά μέ τήν ὑπογραφή του («Ν. Καζαντζάκης») πρός μία μή κατονομαζόμενη κυρία στήν Κρήτη.
Τιμή εκτίμησης: € 600 - 8004 σελίδες, 179 x 113 mm. • «... Je ne sais pas encore au juste, Madame, pourquoi j’ai tant retardé ma réponse. Peut-être est-ce parce que les impressions et les idées que Paris m’a suggérées sont un peu paradoxales et blesseront peut-être un peu votre amour ardent pour la Nlle Babylone. [...] Les hommes sont trop raffinés, trop civilisés, les femmes trop jolies et trop spirituelles. Et le ciel, oh! cet affreux ciel de plomb! pèse sur mes yeux qui ont tant de fois contemplé le miracle bleu du ciel hellénique. Je donnerais tout ce que j’ai appris ici, je donnerais tous mes livres pour voir un coucher de soleil, comme vous en voyez peut-être en ce moment à Candie, seule et triste pourtant, car vos yeux sont pleins du mal du pays et ne peuvent pas goûter toute la splendeur farouche et barbare de nos couchers sanglants. [...] Vous voyez, Madame, du fond de Paris de la civilisation, je rêve à la vie primitive et àpre, aux sentiments forts et un peu berbares mais toujours beaux des hommes non-civilisés. C’est parce que j’ai appris ici toute la vanité et le mensonge de la science, toute la laideur de la civilisation. Je croyais à la Science, comme autrefois je croyais à la Religion; ici on m’a fait voir que toutes deux sont fausses. Je fais un effort désespéré pour retourner à mes anciennes illusions qui, du moins, me donnaient l’espérance. Comme un Fils prodigue, je veux revenir à la Mère la Terre, et à notre Père le Soleil – qui sait, peut-être n’est-il pas encore trop tard pour moi – de goûter le bonheur...».